Avec Stephan Eicher, c’est toujours une découverte lors de la sortie d’un nouvel album.
Après avoir joué seul sur scène avec des automates (Stephan Eicher und die Automaten) qui n’a pas fait l’objet d’un album mais aurait largement mérité une version DVD tant le spectacle sur scène est fascinant, après avoir joué avec la Fanfare suisse Traktorestar et quelques albums studios passés un peu inaperçus, Stephan Eicher revient avec un nouvel album riche de 12 titres : ODE.
Le mousquetaire gitan qui a fêté ses 62 ans, a été profondément marqué par la pandémie. Une profonde cicatrice due à la perte de son père et de sa mère dans un néant indigne de l’humanité.
C’est donc seul face à des démons que Stephan Eicher a enterré son père et sa mère morte de désespoir et de solitude après le décès de son époux. Une terrible cicatrice donc qui se ressent dans les textes pourtant écrits par son acolyte de toujours Philippe Djian.
Mais on oublie très vite qui a écrit les paroles tant ce somptueux album vous embrasse et vous enlace sans plus vous quitter dès la première chanson Sans contact. La musique est belle, les paroles vous touchent, vous partez dans l’univers poétique de Stephan Eicher.
Que dire de la chanson Le plus léger au monde, une bouffée d’air frais qui vous requinque dans ce monde devenu fou depuis quelques années.
Vous écoutez, vous chantez, vous tapez du pied, et l’espoir d’une vie meilleure renait subitement.
A signaler aussi la magnifique Rêverie autre chanson incontournable de ce nouvel opus.
On pourrait aussi citer la magnifique chanson Autour de ton cou… et d’autres encore.
Stephan Eicher signe là surement l’album le plus abouti et le plus personnel de sa carrière.
Osons la comparaison avec les plus grands artistes et poètes, Brel se réveille soudain dans les cieux avec son sourire inimitable et se sent soulagé et heureux, enfin la relève est en route…
